Du 16 janvier 2024
Lors des vœux du maire de Divonne-les-Bains, Vincent Scattolin, une annonce a été accueillie par les applaudissements des nombreux habitants présents : l’accord signé pour la reprise de l’activité du château par le groupe Centaurus.
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LE CHÂTEAU VA RENAÎTRE DE SES CENDRES
GRÂCE AU GROUPE CENTAURUS
Un incendie accidentel ravage le château
Vers 18 h 45, mercredi 18 janvier 2017, les sapeurs-pompiers étaient appelés pour un feu de chambre à l’hôtel restaurant du château de Divonne-les-Bains. Arrivés sur place rapidement, les pompiers constataient que l’incendie s’était propagé à une partie du deuxième étage et s’était attaqué aux combles. Les 7 clients et les 23 membres du personnel avaient été évacués du bâtiment et ont été pris en charge par la mairie. Les pompiers n’ont eu à pratiquer aucun sauvetage. Ils sont uniquement intervenus sur ce qu’ils appellent la sauvegarde de biens. Le château de Divonne étant un établissement recevant du public, des moyens importants ont été déployés. Un groupe incendie (fourgons avec une lance et une grande échelle) et un véhicule de secours à personne ont été dépêchés sur place immédiatement, en tout une vingtaine de personnes. Et très vite, des renforts humains et matériels ont été envoyés. En tout une cinquantaine de pompiers Français et 13 pompiers Suisse sont intervenus en début de soirée et une partie de la nuit. Et avec eux une quinzaine de véhicules : deux groupes incendie, un groupe d’alimentation (avec de l’eau et des tuyaux pour s’approvisionner en eau), un groupe de secours à personne, un groupe de soutien sanitaire (au cas où un intervenant se blesserait). Des pompiers Suisses, de Nyon, de Genève et le train d’extinction (un camion contenant 28 000 litres d’eau) de l’aéroport de Genève ont été appelés en renfort et arrivaient dès 20 heures.
Des conditions difficiles
Vers 23 h 30, le feu était maîtrisé. Les moyens suisses sont restés sur place jusqu’aux environs de 2 h 30-3 h. À 8 h 30, ce jeudi 19 janvier au matin, un spécialiste a été envoyé sur place pour vérifier la stabilité du bâtiment. S’il s’avérait que l’on pouvait y entrer sans craindre un effondrement, des pompiers pourraient y pénétrer pour rechercher les foyers d’incendie résiduels et les éteindre et pour effectuer un peu de déblaiement. Sinon, la trentaine de pompiers toujours sur place continueront de lutter à distance afin d’éviter une reprise du feu. Ce soir, de petits foyers devraient persister et des équipes seront soldats encore mobilisées.
Les pompiers ont su rapidement qu’ils devraient s’approvisionner en eau en centre-ville, le point d’eau situé à proximité étant insuffisant. C’est pourquoi ils ont très vite fait appel à des moyens particuliers. La neige et le froid sont également des facteurs qui rendent le travail des hommes du feu difficile, comme l’explique le lieutenant-colonel Vernier, qui a dirigé les opérations au plus fort de l’incendie, jusqu’à 3 heures du matin. La neige a également compliqué l’accès au château. Le froid (des températures de – 5 à – 7 °C) offrent des conditions de travail particulièrement difficiles et éprouvantes pour les hommes du feu qui sont forcément plus fatigués physiquement. Ils doivent lutter contre le froid alors qu’ils peuvent être mouillés pendant l’intervention, peuvent avoir plus de difficultés à progresser lorsqu’ils marchent dans la neige. La relève – effectuée généralement entre 4 et 6 heures – a été effectuée toutes les 4 heures afin d’assurer leur sécurité et la qualité de leur intervention. Les gendarmes de la communauté de brigade de Gex ont été mobilisés également. C’est cette communauté de brigade qui est chargée de l’enquête. Des investigations seront menées sur place une fois que les lieux seront sécurisés. Les premiers éléments laissent à penser qu’e l’origine de l’incendie serait accidentelle.
Extrait du journal "La voix de l'Ain" du jeudi 19 janvier 2017
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Divonne devint au XIIème siècle le chef lieu d'une importante seigneurie, à quatre kilomètres de la ville de Gex. Elle s'étendait au sud, de la pierre de Mourex, bloc erratique visible encore aujourd'hui entre le village de ce nom et celui de Grilly, au nord jusqu'à Asyin. A l'ouest ses limites dépassaient les crêtes boisées du Jura. Elle appartint d'abord à Walcher de Divonne et à son frère, Etienne de Gingins qui, en 1123, firent don de leur terre de Bonmont à des moines qui vivaient dans la région. Cette donation constitue l'acte de fondation de l'abbaye édifiée à cette époque et dont les restes sont encore imposants. Divonne passa au XIIIème siècle chez les sires de Gex, puis chez les Joinville, famille du célèbre chroniqueur. Le seigneur, en était, en 1356, Amé Il de Joinville, dont la fille Aymonette épousa Jacques de Gingins. C'est ainsi que le château revint à la famille de ses premiers propriétaires. Les Gingins, originaires de la Suisse Romande, étaient de puissants dynastes qui figurèrent avec éclat à la cour de Savoie. Leur descendant, Laurent de Gingins, fut le dernier baron de Divonne de sa lignée. Il épousa Jeanne de Symond qui, veuve en 1653, se remaria avec Gilbert de La Forest, seigneur de Rumilly, et lui légua Divonne en 1660. La seigneurie relevait du roi de France. C'est ainsi que le fils de Gilbert de La Forest, Albert Eugène, héritier de son père, quittant les états de la maison de Savoie, pour s'installer à Divonne, devint sujet français et ses descendants, après lui. L'ancien château du moyen âge, puissamment fortifié, était entouré d'un mur d'enceinte appuyé de plusieurs tours rondes. Au XVIIIème siècle un nouveau château, bâti par Claude Antoine de La Forest, comte de Divonne, remplaça les anciennes constructions qui disparurent presque complètement au XIXème siècle. Il n'en reste aujourd'hui dans le parc qu'une ancienne poterne datant du XIIème. Première baronnie du Pays de Gex, Divonne était le chef-lieu d'un important territoire. La révolution française enleva à ses seigneurs presque tous leurs biens. Louis de La Forest Divonne, à la Restauration, retrouva cependant une partie de ses biens et les bois du Jura qui constituèrent le majorat institué en sa faveur lorsqu'il fut nommé Pair de France héréditaire par le Roi Charles X en 1827.